1972-02-05.LEMONDE.MADRID
Publicado: 1972-02-05 · Medio: LEMONDE
Ver texto extraído
LE JOURNAL " MADRID " DISPARAÎT LE MONDE. 05 FÉVRIER 1972 https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/02/05/le-journal-madrid-disparait_2380807_1819218.html?xtmc=trevijano&xtcr=9 Madrid. - " Le quotidien Madrid est définitivement mort ", a déclaré dans la nuit du 3 au 4 février Me Garcia Trevijano, fondé de pouvoir du professeur Rafael Calvo Serer, propriétaire de 75 % des actions de la société éditrice de ce quotidien. Madrid a été suspendu le 25 novembre 1971 par le gouvernement pour " infractions administratives ", mais le directeur général de presse au ministère de l'information a admis depuis que " Madrid avait été suspendu pour des raisons politiques ", Dès le début de la crise, les journalistes de Madrid avaient constitué la première société de rédacteurs d'Espagne. Un certain nombre de démarches avaient été faites, d'autre part, pour constituer une société fermière qui prendrait en charge le journal jusqu'à ce qu'intervienne une décision judiciaire. Ces négociations ont été menées sans la participation de la société des rédacteurs et sans que le comité d'entreprise soit consulté. Elles avaient abouti à la rédaction d'un projet de contrat entre M. Lucio del Alamo, président de l'Association de la presse de Madrid et " député " aux Cortès, et M. Garcia Trevijano, projet qui devait être ratifié le 2 février par M. Martin Villa, secrétaire général des syndicats officiels, qui devait, en vertu de ce contrat, faire partie de la société fermière. Le 2 février, les collaborateurs de Madrid attendaient dans les locaux du journal la signature du contrat. Mais la police les sommait d'évacuer les lieux " dans un délai d'une heure ", faute de quoi " elle se chargerait de les faire sortir ". Les travailleurs réclamèrent la présence d'un dirigeant des syndicats officiels. Aucun dirigeant n'apparut et les travailleurs évacuèrent l'édifice après que M. Garcia Trevijano eut affirmé que " l'affaire allait s'arranger rapidement ". En fait, le contrat n'a pas été ratifié par l'organisation syndicale, qui a refusé de prendre en charge le passif de l'entreprise. Les travailleurs ont envoyé un télégramme à M. Rodolfo Martin Villa et estiment que l'attitude des syndicats est " humiliante et indigne d'une organisation qui devrait être en faveur du monde du travail ". Dans la nuit du 3 au 4 février, les travailleurs de Madrid, accompagnés de camarades appartenant à d'autres rédactions madrilènes, se sont réunis. Un porte-parole de la rédaction a déclaré ; " Le directeur général de presse nous a trompés. Votre silence n'a servi à rien " (le directeur général de presse avait en effet demandé que la presse ne publie aucune nouvelle faisant allusion à l'intervention de la police la veille, afin, disait-il, de ne pas " troubler les négociations "). M. Garcia Trevijano nous a adressé le communiqué suivant : " Le directeur général de presse affirme qu'on ne peut pas toucher une seule virgule du texte du projet de contrat. Ce que veulent les syndicats, c'est que la nouvelle entreprise nomme comme directeur de Madrid le fils de M. Emilio Romero, directeur de Pueblo (organe national des syndicats).-" DESAPARE EL PERIÓDICO "MADRID" Madrid. - "El diario Madrid está definitivamente muerto", dijo la noche del 3 al 4 de febrero, García Trevijano, abogado del profesor Rafael Calvo Serer, propietario del 75% de las acciones de la editorial de este diario. Madrid fue suspendida el 25 de noviembre de 1971 por el gobierno por "delitos administrativos", pero el director general de prensa del Ministerio de Información ha admitido que "Madrid había sido suspendido por razones políticas", desde el comienzo de la crisis. Los periodistas de Madrid habían formado la principal empresa de redacción de textos publicitarios de España. Por otra parte, se habían tomado una serie de medidas para formar una sociedad agrícola que se haría cargo del periódico hasta que se tomara una decisión judicial. Estas negociaciones se llevaron a cabo sin la participación de la compañía de editores y sin consultar al comité de empresa. Condujeron a la redacción de un borrador del contrato entre el Sr. Lucio del Álamo, presidente de la Asociación de la Prensa de Madrid y "diputado" en las Cortes, y el Sr. García Trevijano, borrador que se ratificaría el 2 de febrero. por el Sr. Martin Villa, secretario general de los sindicatos oficiales, quien, en virtud de este contrato, formaría parte de la sociedad agraria. El 2 de febrero, los empleados de Madrid esperaban en las instalaciones del periódico la firma del contrato. Pero la policía los convocó a evacuar el lugar "dentro de una hora", de lo contrario "ella los sacaría". Los trabajadores exigieron la presencia de un líder de los sindicatos oficiales. No apareció ningún gobernante y los trabajadores evacuaron el edificio después de que el Sr. García Trevijano hubiera declarado que "el negocio iba a funcionar rápidamente". De hecho, el contrato no fue ratificado por el sindicato, que se negó a asumir las responsabilidades de la empresa. Los trabajadores enviaron un telegrama a Rodolfo Martin Villa, diciendo que la actitud de los sindicatos es "humillante e indigna de una organización que debería estar a favor del mundo del trabajo". En la noche del 3 al 4 de febrero, se reunieron los trabajadores de Madrid, acompañados por compañeros pertenecientes a otros editores madrileños. Una portavoz de la editorial dijo: "El director general de la prensa nos engañó, su silencio fue inútil" (el director general de prensa había solicitado que la prensa no publicara ninguna noticia que aludiera a la intervención de la policía el día anterior, en orden, dijo, para no "perturbar las negociaciones"). El Sr. García Trevijano nos envió el siguiente comunicado: "El director general de prensa dice que no se puede tocar una sola coma del texto del borrador del contrato. Lo que los sindicatos quieren es que la nueva compañía sea nombrada como Director de Madrid, hijo del Sr. Emilio Romero, Director de Pueblo (organismo sindical nacional).-