1968-07-26.LEMONDE.GUINEA

Publicado: 1968-07-26 · Medio: LEMONDE

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LES CORTÈS APPROUVENT LE PROJET DE CONSTITUTION DE LA GUINÉE
LE MONDE. 26 JUILLET 1968 
https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/07/26/les-cortes-approuvent-le-projet-de-constitution-de-la-guinee_2500270_1819218.html?xtmc=antonio_garc_a_trevijano&xtcr=2
Madrid, 25 juillet. - Les Cortès ont approuvé mercredi une loi autorisant le gouvernement à "compléter le processus constitutionnel de la Guinée-Équatoriale". Le député guinéen de Fernando-Poo a voté contre.
La conférence constitutionnelle de la Guinée, qui s'est terminée le mois dernier à Madrid, a élaboré un texte qui sera soumis à référendum le 10 août prochain. Trente-trois des quarante-quatre délégués représentant la Guinée à la conférence ont rejeté cette Constitution : vingt-trois membres du secrétariat conjoint groupant les trois partis politiques nationaux devaient, en effet, la trouver trop fédéraliste, tandis que dix représentants de la minorité ethnique Bubi la jugeaient trop unitaire.
Devant les Cortès, M. Castiella, ministre des affaires étrangères, a fait état de l'œuvre de civilisation de l'Espagne en Guinée et a déclaré : "La Constitution telle qu'elle a été rédigée suppose un compromis, une ligne moyenne qui peut permettre la vie de tous les citoyens. Si la Constitution est approuvée lors du référendum, a-t-il ajouté, les Guinéens désigneront leurs représentants dans un délai de deux mois et commenceront aussitôt après " leur propre "vie indépendante". Si les Guinéens rejettent la Constitution, le gouvernement adoptera les mesures d'urgence en fonction des circonstances, tout en faisant honneur à ses engagements en ce qui concerne la décision d'accorder l'indépendance à la Guinée avant la fin de l'année 1968."
Le discours modéré du ministre a tranché sur celui de M. Gomez Aranda, chargé de défendre la loi, et qui attaqua avec violence M. José Nsuen, le député guinéen, qui vient de rentrer de New-York où il a fait part au comité de décolonisation des Nations unies des plaintes de la majorité guinéenne. M. Gomez Aranda a qualifié le député guinéen de " personne qui, parlant à l'O.N.U. contre l'œuvre entreprise en Espagne, a oublié sans doute qu'il était un député des Cortès espagnoles.
De rudes attaques ont été également lancées contre M " Antonio Garcia Trevijano, conseiller juridique du secrétariat conjoint et auteur du projet présenté par la majorité guinéenne à la conférence constitutionnelle et rejeté par les autorités espagnoles.
Me Garcia Trevijano aurait été convoqué par le juge du tribunal de l'ordre public pour une "déclaration". M. Castiella a insisté sur le fait que "l'Espagne donne son indépendance à la Guinée de façon absolument volontaire et que la Guinée ne constitue pas une monnaie d'échange avec Gibraltar."
CORTES APRUEBA LA CONSTITUCION DE GUINEA
LE MONDE. 26 JULIO 1968
Madrid, 25 de julio. - Las Cortes aprobaron el miércoles una ley que autoriza al gobierno a "completar el proceso constitucional de Guinea Ecuatorial". El diputado guineano Fernando-Poo votó en contra.
La Conferencia Constitucional de Guinea, que concluyó el mes pasado en Madrid, redactó un texto que se someterá a un referéndum el 10 de agosto. Treinta y tres de los cuarenta y cuatro delegados que representan a Guinea en la conferencia rechazaron esta Constitución: veintitrés miembros de la secretaría conjunta que agrupaban a los tres partidos políticos nacionales debían encontrarla demasiado federalista, mientras que diez representantes de la minoría étnica Bubi la juzgó demasiado unitaria.
Ante las Cortes, el Sr. Castiella, Ministro de Relaciones Exteriores, informó sobre la civilización de España en Guinea y dijo: "La Constitución tal como está redactada implica un compromiso, una línea media que Si la Constitución se aprueba en el referéndum, agregó, los guineanos nombrarán a sus representantes dentro de dos meses y comenzarán inmediatamente después de "su propia" vida independiente. Si los guineanos rechazan la Constitución, el Gobierno adoptará las medidas de emergencia de acuerdo con las circunstancias, respetando sus compromisos con respecto a la decisión de otorgar la independencia a Guinea antes de fines de 1968. ".
El discurso moderado del ministro se basó en el del Sr. Gómez Aranda, el defensor de la ley, que atacó violentamente al Sr. José Nsuen, el diputado de Guinea, que acaba de regresar de Nueva York, donde se lo dijo al comité. Descolonización de las quejas de la mayoría guineana. El Sr. Gómez Aranda describió al diputado guineano como "alguien que, hablando en Estados Unidos contra el trabajo en España, probablemente haya olvidado que era miembro de las Cortes españolas.
También se han lanzado agresivos ataques contra Antonio García Trevijano, Asesor Jurídico de la Secretaría Conjunta y autor del proyecto presentado por la mayoría guineana a la Conferencia Constitucional y rechazado por las autoridades españolas.
El Sr. García Trevijano fue convocado por el juez del tribunal de orden público para una "declaración". Castiella insistió en que "España otorga su independencia a Guinea de forma absolutamente voluntaria y que Guinea no constituye una moneda de cambio con Gibraltar".