1976-06-08.LEMONDE.CONGRESO PSOE NOVAIS
Publicado: 1976-06-08 · Medio: LEMONDE
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LE PREMIER CONGRÈS DU PARTI SOCIALISTE POPULAIRE "TOLÉRÉ" À MADRID S'EST ACHEVÉ AUX ACCENTS DE "L'INTERNATIONALE" 08 JUIN 1976 JOSÉ-ANTONIO NOVAIS https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/06/08/le-premier-congres-du-parti-socialiste-populaire-tolere-a-madrid-s-est-acheve-aux-accents-de-l-internationale_2941097_1819218.html?xtmc=antonio_garc_a_trevijano&xtcr=15 Madrid. - "La réforme qu'offre le gouvernement est l'esquisse d'un régime constitutionnel dans lequel figurerait, comme Constitution, une extravagance", a déclaré le 6 juin au soir, au cours d'une conférence de presse, le professeur Enrique Tierno Galvan, président du parti socialiste populaire, peu de temps après la clôture, aux accents de l'Internationale chantée par les assistants le poing levé, du congrès national du parti, qui a tenu ses assises pendant deux jours dans un grand hôtel de Madrid. C'est la première fois depuis quarante ans qu'un parti socialiste peut tenir son congrès national en Espagne. Le président du parti socialiste populaire, devant un millier de délégués qui représentaient quelque dix mille militants, remarqua à ce propos : "Il a fallu que passe près d'un demi-siècle pour que, après avoir été décimés, dispersés, réduits au silence, et en tout cas, pendant longtemps à la clandestinité, nous puissions, nous socialistes, parler à voix haute et en public." Ce troisième congrès du parti socialiste populaire a été un succès. Plusieurs partis socialistes et communistes étrangers avaient envoyé des représentants, ainsi que tous les partis de l'opposition démocratique espagnole. "Le parti socialiste populaire, déclara son président, sait maintenir dans la pratique - par une discipline qu'il a entendue comme une responsabilité partagée - et respecter les engagements démocratiques qu'il a contractés avec les autres organisations et tendances politiques espagnoles. "De fait, ce congrès a été une manifestation publique de toute l'opposition démocratique espagnole. Tous les groupes, des libéraux aux communistes, y ont eu la possibilité de s'exprimer et tous ont affirmé que la Coordination démocratique, organisme unitaire de l'opposition, était la seule issue pacifique et démocratique au post-franquisme que vit actuellement l'Espagne. Le parti socialiste populaire s'est réaffirmé comme un parti révolutionnaire d'idéologie marxiste ("Nous sommes socialistes de gauche") et disposé à présenter une solution socialiste "méditerranéenne" plus appropriée "à cette région" que celle proposée par le socialisme nordique. Le thème central du congrès fut l'unité du socialisme. M. T. Galvan fut interrompu plusieurs fois par les applaudissements lorsqu'il proclama sa foi dans le socialisme marxiste, reconnut le parti communiste espagnol comme un parti démocratique et aborda de façon réaliste le problème des diverses nationalités qui forment l'Espagne. Au cours de la conférence de presse, M. T. Galvan souligna la nécessité de créer un front électoral socialiste pour les élections de 1977, auxquelles, déclara-t-il, "nous prendrons part si sont réunies les conditions indispensables qui garantissent leur caractère démocratique". Pendant le congrès fut évoqué à plusieurs reprises le sort des personnes récemment arrêtées, spécialement le professeur Rafael Calvo Serer et Me Antonio Garcia-Trevijano (du groupe indépendant de la Coordination démocratique) et M. Santiago Alvarez (secrétaire général du parti socialiste de Galice). Finalement, M. Marcelino Camacho, dirigeant des commissions ouvrières, s'adressa au congrès pour dire: "On nous a interdit le congrès des commissions ouvrières; on a toléré votre congrès. Si le gouvernement croit que cela va diviser les antifascistes, il se trompe. Le fait que vous ayez pu tenir votre congrès est un succès pour tous les démocrates." EL PRIMER CONGRESO DEL PARTIDO SOCIALISTA POPULAR "TOLERADO" EN MADRID COMPLETO EL ACENTO DE "LA INTERNACIONAL" Madrid. - "La reforma ofrecida por el gobierno es el esbozo de un régimen constitucional en el que incluiría, como Constitución, una extravagancia", dijo la tarde del 6 de junio, durante una conferencia de prensa, el profesor Enrique Tierno. Galván, presidente del Partido Socialista Popular, poco después del cierre, con los acentos de la Internacional cantada por los asistentes con el puño levantado, del congreso nacional del partido, que mantuvo sus asientos durante dos días en un gran hotel de Madrid. Esta es la primera vez en cuarenta años que un partido socialista puede celebrar su congreso nacional en España. El presidente del Partido Socialista Popular, frente a mil delegados que representaban a unos diez mil militantes, comentó sobre este tema: "Pasó casi medio siglo antes, después de ser diezmado, dispersado, silenciado. y en cualquier caso, durante mucho tiempo en la clandestinidad, los socialistas podemos hablar en voz alta y en público ". Este tercer congreso del Partido Socialista Popular fue un éxito. Varios partidos socialistas y comunistas extranjeros habían enviado representantes, así como a todos los partidos de la oposición democrática española. "El Partido Popular Socialista", dijo su presidente, "sabe cómo mantener en la práctica, por una disciplina que ha entendido como una responsabilidad compartida, y respetar los compromisos democráticos que ha contraído con otras organizaciones y tendencias políticas españolas". De hecho, este congreso fue una manifestación pública de toda la oposición democrática española. Todos los grupos, desde los liberales hasta los comunistas, tuvieron la oportunidad de expresarse y todos afirmaron que la Coordinación Democrática, una organización unitaria de la oposición, era la única salida pacífica y democrática del régimen posfranquista que actualmente está en marcha. España. El Partido Socialista Popular se ha reafirmado como un partido revolucionario de ideología marxista ("Somos socialistas de izquierda") y está dispuesto a presentar una solución socialista "mediterránea" más apropiada para esta región "que la propuesta por el socialismo nórdico. El tema central del Congreso fue la unidad del socialismo. El Sr. T. Galván fue interrumpido varias veces por aplausos cuando proclamó su fe en el socialismo marxista, reconoció al Partido Comunista Español como un partido democrático y abordó de manera realista el problema de las diversas nacionalidades que conforman España. Durante la conferencia de prensa, el Sr. T. Galván subrayó la necesidad de crear un frente electoral socialista para las elecciones de 1977, a lo que, declaró, "participaremos si se cumplen las condiciones indispensables que garantizan su carácter democrático". Durante el congreso, se mencionó varias veces el destino de las personas recientemente arrestadas, especialmente el profesor Rafael Calvo Serer y Antonio Garcia-Trevijano (del Grupo Independiente de Coordinación Democrática) y el Sr. Santiago Alvarez (Secretario General del Partido Socialista de Galicia). Finalmente, el Sr. Marcelino Camacho, líder de las comisiones de trabajadores, se dirigió al congreso para decir: "Hemos sido excluidos del Congreso de Comisiones de Trabajadores, hemos tolerado su congreso, y si el gobierno cree que esto dividirá a los antifascistas, lo hará". El hecho de que haya podido celebrar su congreso es un éxito para todos los demócratas".