1976-03-31.LEMONDE.CD.DETENCIONES

Publicado: 1976-03-31 · Medio: LEMONDE

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COUP D'ARRÊT À MADRID DES PERSONNALITÉS DE GAUCHE INTERPELLÉES
LE MONDE. 31 MARS 1976
https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/03/31/coup-d-arret-a-madrid-des-personnalites-de-gauche-interpellees_3124471_1819218.html?xtmc=trevijano&xtcr=12
Coup d'arrêt à Madrid. Cinq personnalités appartenant à l'opposition démocratique, dont M. Camacho, leader des commissions ouvrières, ont été interpellées lundi 29 mars à Madrid par la police alors qu'elles s'apprêtaient à annoncer la formation de la Coordination démocratique, un organisme unitaire regroupant la Junte démocratique et la Plate-Forme de convergence. Trois des cinq dirigeants de gauche étaient libérés ce mardi en fin de matinée, mais M. Camacho restait détenu, et l'une des personnalités libérées le matin, M. Trevijano, a été de nouveau arrêtée.
La police espagnole a interdit le lundi 29 mars la première conférence de presse que devait tenir à Madrid la Coordination démocratique rassemblant, pour la première fois depuis la guerre civile, les principaux partis et syndicats de l'opposition espagnole, parmi lesquels les communistes, les socialistes, certains démocrates chrétiens, les sociaux-démocrates et les carlistes (le Monde du 30 mars 1976).
Cinq représentants de l'opposition ont été interpellés par des policiers en civil " pour interrogatoire " au moment où ils arrivaient au lieu de rendez-vous : le bureau de l'avocat Antonio Garcia Trevijano. En plus de l'avocat lui-même, il s'agit du syndicaliste Marcelino Camacho, du secrétaire général adjoint du parti socialiste populaire, M. Raul Morodo, et de MM. Alvarez Dorronsoro et Solana Madarriaga, représentant les sociaux-démocrates. Ce mardi matin, les personnes arrêtées étaient toujours retenues à la direction de la sûreté à Madrid. Trois d'entre elles, MM. Trevijano, Madarriaga et Morodo, ont été remises en liberté ce mardi matin. Le premier a été de nouveau interpellé.
La Coordination démocratique, qualifiée de " subversive " par le gouvernement, se prononce en faveur d'une " rupture démocratique " et condamne " la prétendue politique réformiste du gouvernement, combinant mesures répressives et promesses démocratiques ". Elle réclame la libération immédiate des prisonniers politiques, le respect des droits de la personne humaine, de la liberté syndicale, des libertés politiques, l'instauration d'un pouvoir judiciaire unique et indépendant.
Les autorités espagnoles ne cachaient pas depuis quelques jours leur inquiétude devant le regroupement de l'opposition. Ce front de coordination " veut rompre complètement avec le passé et remettre en jeu la légalité de la monarchie, qui est sacrée ", déclarait lundi un haut fonctionnaire, avant d'ajouter : " Il est à l'évidence dominé par les communistes. " Les éditeurs de journaux ont été avisés que la publication du manifeste de la Coordination démocratique les exposerait à des poursuites. Certaines personnalités du gouvernement ont également établi un parallèle entre ce rassemblement et le Front populaire de 1936.
Ce sont là des souvenirs qu'avaient agités dimanche, au cours d'une manifestation à Madrid, plus de deux mille représentants de l'extrême droite franquiste, qui célébraient l'anniversaire de l'entrée dans la capitale des troupes du général Franco à la fin de la guerre civile. M. Blas Pinar, président de l'organisation Fuerza nueva (Force nouvelle), avait affirmé à cette occasion que le gouvernement du roi Juan Carlos trahissait la légalité franquiste en autorisant les partis d'opposition et en amorçant des réformes politiques. M. Pinar avait ajouté : " Si le gouvernement ne fait pas respecter les lois fondamentales du général Franco, les hommes de Fuerza nueva descendront dans la rue pour le faire eux-mêmes. " Dans le même temps, des groupes d'extrême droite multiplient les coups de main au Pays basque. Deux bombes ont dévasté lundi 29 mars, à l'aube, une villa de Guernica appartenant à un architecte proche de l'ETA. Samedi, la ferme d'une personne dont le fils est emprisonné pour son appartenance à l'ETA a été mitraillée.
L'Association anciens combattants, qui compte six cent mille membres fidèles au franquisme traditionnel a, d'autre part, annoncé qu'elle organiserait une manifestation à Madrid, le 4 avril, pour s'opposer à celle de l'opposition, initialement prévue le même jour, en faveur de l'amnistie de prisonniers politiques. Cette dernière manifestation de gauche a finalement été avancée à samedi. Mais ni l'une ni l'autre n'ont encore été autorisées.
Le roi Juan Carlos effectue, quant à lui, son second voyage en province. Il a choisi l'Andalousie, avec Séville pour première étape d'une visite qui doit durer une semaine. L'accueil qui lui a été réservé dans cette province, la plus pauvre de l'Espagne (40 % des chômeurs espagnols en sont originaires), a été chaleureux. Toutefois, la police avait dû disperser, en tirant des balles de caoutchouc et des grenades lacrymogènes, dix mille manifestants qui s'étaient rassemblés dimanche dans les rues de Séville, pour réclamer l'amnistie des prisonniers politiques.
PARADA EN MADRID INTERPELADAS PERSONALIDADES IZQUIERDAS
Deja de disparar en Madrid. Cinco figuras pertenecientes a la oposición democrática, incluido el Sr. Camacho, líder de los comités de trabajadores, fueron arrestados el lunes en Madrid por la policía cuando se preparaban para anunciar la formación de la Coordinación Demócrata, una agrupación de organizaciones unitarias. La Junta Democrática y la Plataforma de Convergencia. Tres de los cinco líderes de izquierda fueron liberados el martes a última hora de la mañana, pero el Sr. Camacho permaneció detenido y uno de los funcionarios liberados en la mañana, el Sr. Trevijano, fue nuevamente arrestado.
El lunes 29 de marzo, la policía española prohibió la primera rueda de prensa celebrada en Madrid en la reunión de la Coordinadora Demócrata, por primera vez desde la guerra civil, los principales partidos y sindicatos de la oposición española, entre los que se encuentran los comunistas, Socialistas, algunos demócratas cristianos, socialdemócratas y carlistas (Le Monde, 30 de marzo de 1976).
Cinco representantes de la oposición fueron arrestados por la policía de paisanos "para interrogarlos" cuando llegaron al lugar de la reunión: la oficina del abogado Antonio García Trevijano. Además del propio abogado, es el sindicalista Marcelino Camacho, el Secretario General Adjunto del Partido Socialista Popular, Sr. Raúl Morodo, y MM. Alvarez Dorronsoro y Solana Madarriaga, en representación de los socialdemócratas. El martes por la mañana, los arrestados seguían detenidos en la Dirección de Seguridad de Madrid. Tres de ellos, MM. Trevijano, Madarriaga y Morodo fueron liberados el martes por la mañana. El primero fue arrestado de nuevo.
La Coordinación Democrática, descrita como "subversiva" por el gobierno, está a favor de una "ruptura democrática" y condena "la llamada política reformista del gobierno, combinando medidas represivas y promesas democráticas". Exige la liberación inmediata de los presos políticos, el respeto de los derechos humanos, la libertad de asociación, las libertades políticas y el establecimiento de un poder judicial único e independiente.
Las autoridades españolas no ocultaron durante algunos días su preocupación por el grupo opositor. Este frente de coordinación "quiere romper completamente con el pasado y poner en juego la legalidad de la monarquía, que es sagrada", dijo un funcionario de alto rango el lunes, antes de agregar: "Obviamente está dominado por los comunistas". Se informó a los editores de periódicos que la publicación del manifiesto de Coordinación Democrática los expondría a un proceso judicial. Algunos funcionarios del gobierno también trazaron paralelos entre esta manifestación y el Frente Popular de 1936.
Estos son recuerdos que se agitaron el domingo durante una manifestación en Madrid, más de dos mil representantes de la extrema derecha franquista, quienes celebraron el aniversario de la entrada en la capital de las tropas del general Franco para El fin de la guerra civil. El Sr. Blas Pinar, presidente de la organización Fuerza Nueva, dijo en esa ocasión que el gobierno del rey Juan Carlos traicionó la legalidad de Franco al autorizar a los partidos de la oposición e iniciar reformas políticas. El Sr. Pinar agregó: "Si el gobierno no hace cumplir las leyes fundamentales del General Franco, los hombres de Fuerza Nueva tomarán las calles para hacerlo ellos mismos". Al mismo tiempo, los grupos de extrema derecha se multiplican. La mano amiga en el País Vasco. Dos bombas devastaron el lunes 29 de marzo, al amanecer, una villa en Guernica perteneciente a un arquitecto cercano a ETA. El sábado, la granja de una persona cuyo hijo está encarcelado por pertenecer a ETA fue ametrallada.
La asociación de veteranos, que cuenta con seiscientos mil miembros fieles al franquismo tradicional, ha anunciado, por otra parte, que organizará una manifestación en Madrid, el 4 de abril, para oponerse a la de la oposición, inicialmente prevista. El mismo día, a favor de la amnistía de los presos políticos. Esta última manifestación de izquierda fue finalmente adelantada al sábado. Pero tampoco se ha autorizado aún.
El rey Juan Carlos hace su segundo viaje a la provincia. Escogió Andalucía, con Sevilla como primera etapa de una visita que durará una semana. La bienvenida que se le reservó en esta provincia, la más pobre de España (el 40% de los desempleados españoles son nativos), fue cálida. Sin embargo, la policía tuvo que dispersarse, disparando balas de goma y latas de gas lacrimógeno, a diez mil manifestantes que se habían reunido el domingo en las calles de Sevilla, para exigir la amnistía de los presos políticos.