1976-08-10.LEMONDE.AMNISTIA NOVAIS
Publicado: 1976-08-10 · Medio: LEMONDE
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LES LENTEURS DANS L'APPLICATION DE L'AMNISTIE SUSCITENT DE NOUVELLES PROTESTATIONS LE MONDE. 10 AOÛT 1976 JOSÉ-ANTONIO NOVAIS https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/08/10/les-lenteurs-dans-l-application-de-l-amnistie-suscitent-de-nouvelles-protestations_2965124_1819218.html?xtmc=antonio_garcia_trevijano&xtcr=3 Madrid. - Le cabinet Suarez a atteint le 7 août son premier mois d'existence au cours duquel la politique espagnole a changé de style et surtout de rythme M. Alfonso Osorio, ministre de la présidence et second vice-président du gouvernement, a déclaré : " Le gouvernement est fermement décidé à se manifester, par des actes plus que par des paroles. " Or, au cours des trente jours qui viennent de s'écouler, on ne peut nier que ce gouvernement ait réalisé des actes concrets tels que la déclaration de programme du 16 juillet, la révision du concordat de 1953 et l'amnistie du 30 juillet. Pour le moment, cette amnistie s'applique néanmoins au compte-goutte. Le 7 août, quatre jours après la promulgation du décret-loi d'amnistie, cinquante-cinq personnes seulement en avaient bénéficié. Les avocats du barreau de Barcelone considèrent, à ce propos, que - l'amnistie est partielle, limitée et ne correspond pas à ce que demandait le peuple ". Un groupe d'une centaine d'avocats ont attiré l'attention sur le fait " que le procureur principal du tribunal suprême, de qui on attend une circulaire d'orientation sur l'application de l'amnistie, est en vacances à Marbella, et que le tribunal d'ordre public n'a pas non plus reçu les orientations qu'il attendait du ministère de la justice ". On sait, d'autre part, que, pour la plupart, les prisonniers politiques basques ne bénéficieront pas de l'amnistie. MM. Juan Maria Bandres et Miguel Castell, défenseurs de militants de l'organisation révolutionnaire basque ETA dans plusieurs procès, ont déclaré : " Le peuple basque continuera de demander une amnistie totale et sans restriction. " En tout cas, le gouvernement ne prendra guère de vacances cet été ; deux conseils des ministres auront lieu ce mois-ci à Madrid. Le premier est fixé au mardi 10 août. L'un des objectifs prioritaires est de préparer la réforme constitutionnelle et la loi électorale, qui seront soumises à référendum. Le gouvernement semble vouloir négocier la loi et le référendum avec l'opposition avant de les proposer à l'approbation des Codes. Le président Suarez a pris personnellement contact avec la plupart des dirigeants de l'opposition de droite, du centre et de la gauche, au point d'avoir mené une conversation de quarante minutes avec M. Raul Morodo, secrétaire général du parti socialiste populaire. Quant à l'opposition, son principal problème est celui de l'unité. Certains partis, comme la gauche démocrate-chrétienne, dont la force va croissant, ne sont pas membres de la Coordination démocratique (jusqu'à maintenant l'organisme unitaire le plus large de l'opposition). D'autre part, au sein de cette même Coordination démocratique, des tensions se manifestent entre les grands partis politiques de gauche, qui ont une vision pragmatique de la réalité, et des petits partis d'extrême gauche et le groupe de droite des démocrates indépendants que dirige Me Antonio Garcia-Trevijano, qui ont des positions beaucoup plus radicales. Le gouvernement négocie également sur sa droite. Le président Suarez s'est entretenu, entre autres, avec M. Gonzalo Fernandez de la Mora, directeur de l'école diplomatique et président de l'union nationale espagnole, parti qui se réclame de la continuité franquiste. Le gouvernement espère ainsi pouvoir compter avec les deux cent quatre-vingts voix qui lui sont nécessaires aux Cortes, afin de pouvoir soumettre les nouvelles lois démocratiques au référendum. Un autre problème pour le gouvernement est celui que représentent le chômage (un million de personnes sans travail, environ) et l'inflation (plus de 15 % en 1975). Ce lundi 9 août, il devait signer avec un groupe de banques espagnoles et étrangères un emprunt d'un milliard de dollars. LA LENTITUD EN LA APLICACIÓN DE AMNISTIA PROVOCA NUEVAS PROTESTAS LE MONDE. 10 DE AGOSTO DE 1976. JOSÉ-ANTONIO NOVAIS Madrid. - El gabinete de Suárez llegó a su primer mes de existencia el 7 de agosto, cuando la política española cambió de estilo y especialmente los ritmos. El Sr. Alfonso Osorio, Ministro de la Presidencia y Vicepresidente Segundo del Gobierno, dijo: El gobierno está decidido a manifestarse mediante actos en lugar de palabras. "En los últimos 30 días, no se puede negar que este gobierno ha logrado acciones concretas como la declaración de el programa del 16 de julio, la revisión del concordato de 1953 y la amnistía del 30 de julio. Por el momento, sin embargo, esta amnistía se aplica al cuentagotas. El 7 de agosto, cuatro días después de la promulgación del decreto de amnistía, solo cincuenta y cinco se habían beneficiado. En este sentido, los abogados del Colegio de Abogados de Barcelona consideran que: la amnistía es parcial, limitada y no corresponde a lo que la gente estaba solicitando ". Un grupo de alrededor de 100 abogados llamó la atención sobre el hecho de que "que el fiscal principal de la Corte Suprema, de quien se espera una circular de orientación sobre la solicitud de la amnistía, está de vacaciones en Marbella, y que el tribunal de orden público tampoco ha recibido orientación Lo esperaba del Ministerio de Justicia ". Sabemos, por otra parte, que en su mayor parte, los presos políticos vascos no se beneficiarán de la amnistía. Sres. Juan María Bandres y Miguel Castell, defensores de los militantes de la organización revolucionaria vasca ETA en varios juicios, dijeron: "El pueblo vasco continuará exigiendo una amnistía total y sin restricciones". En cualquier caso, el gobierno no tomará muchas vacaciones este verano; Dos consejos de ministros se celebrarán este mes en madrid. El primero es el martes 10 de agosto. Uno de los objetivos prioritarios es preparar la reforma constitucional y la ley electoral, que se someterán a referéndum. El gobierno parece querer negociar la ley y el referéndum con la oposición antes de proponerlos para la aprobación de los Códigos. El presidente Suárez se contactó personalmente con la mayoría de los líderes de la oposición de derecha, de centro y de izquierda, hasta el punto de mantener una conversación de cuarenta minutos con Raúl Morodo, secretario general del Partido Popular Socialista. En cuanto a la oposición, su principal problema es el de la unidad. Algunos partidos, como la izquierda demócrata-cristiana, cuya fuerza está creciendo, no son miembros de la Coordinación Democrática (hasta ahora el cuerpo unitario más grande de la oposición). Por otro lado, dentro de la misma Coordinación Democrática, las tensiones se manifiestan entre los principales partidos políticos de izquierda, que tienen una visión pragmática de la realidad, y los pequeños partidos de extrema izquierda y el grupo de derecha de los demócratas independientes. Dirigido por Antonio García-Trevijano, que tiene posiciones mucho más radicales. El gobierno también está negociando por su derecho. El presidente Suárez se reunió, entre otros, con el señor Gonzalo Fernández de la Mora, director de la Escuela Diplomática y presidente de la Unión Nacional Española, partido que reclama la continuidad de Franco. El gobierno espera poder contar con los doscientos ochenta votos que necesita en las Cortes para poder someter las nuevas leyes democráticas a un referéndum. Otro problema para el gobierno es el desempleo (alrededor de un millón de desempleados) y la inflación (más del 15 por ciento en 1975). El lunes 9 de agosto, debía firmar con un grupo de bancos españoles y extranjeros un préstamo de mil millones de dólares.